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Par Anne L S le 30 Juillet 2011 à 21:43
Sais-tu
le cri de l’enfant
le murmure
de l’embrun
le silence de la terre
©Anne Le Sonneur
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Par Anne L S le 10 Juin 2011 à 23:25
L’attaque
du plus petit
les pleurs du merle
l’acharnement
de la pie
silence
Puis
ailleurs
sa soif
toujours
plus grande
le nid d’une mésange
mes yeux se ferment
en leurs cris
je rêve de douceur
cher accordeur
est-ce vraiment utopie ?
Anne
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Par Anne L S le 7 Mai 2011 à 22:30
Cher accordeur,
J'entends votre présence. Je sais que vous êtes là et reviendrez vous poser dans les jours à venir.
Je sais que vous oserez à nouveau ces mots choisis, ces baumes qui nous offriront de nous reconnaître, d'être, d'espérer, de voir au-delà, en nous.
Je sais votre fragilité, bien plus profonde que la rosée.
Par l'absence de vos mots, j'aurai accueilli le regard de cette enfant que vous aurez croisée en mes pupilles.
En vos silences, j'ai reçu tout ces visages que vous aurez portés en vos yeux, leurs mots et leurs murmures.
Je sais, aujourd'hui, la vielle dame et le petit garçon. J'entends votre cœur et ce souffle de tendresse, de détresse parfois.
Je perçois cette fêlure en vous.
Je vous attends.
Anne
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Par Anne L S le 4 Mai 2011 à 21:32
Vos mots déposés sur le paillasson...
J'aurai entendu
la faiblesse
de l'arbre
le cri
de l'enfant
et les larmes
de la femme
et je n'aurai
pas toujours su
dire
J'aurai tant
parfois
voulu me taire
je reviens, Anne...
L.
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Par Anne L S le 4 Mai 2011 à 20:38
Vous...
Te souviens-tu de cette vieille dame qui s’asseyait, à chaque aube, sur le banc du boulevard Berthier ? J’ai voulu passer la saluer, ce matin, elle n’était pas là. Je me suis aussitôt inquiété, tu t’en doutes. Tu sais sa ponctualité, je t’ai déjà parlé d’elle...
Grand silence, vous restiez assis, immobile, perdu en vous, au creux de ce fauteuil, presque invisible,tant vous vous effaciez. Je n'osais plus bouger.
Quelques jeunes, un peu éméchés ont voulu la taquiner, hier soir...
De nouveau, votre voix ne parvenait plus à rejoindre vos lèvres. Vous serez resté dans ce mutisme qui vous disait. Puis, avant de partir, cette phrase à peine audible…
Plus aucun mot n’est utile...
Ce soir, en votre absence, le train file, la nature défile et quelques-uns osent se dire. Je pense à vous. J’imagine votre silhouette dans le wagon. Quelques conversations se jettent au creux des oreilles de ces voyageurs que nous sommes :
Instance de divorce, t'inquiète, je gagnerai...
Le train sera à l’heure, tu viens me chercher ?
Arrête de jeter ton nounours !
Et je vous vois vous approchant de chacun, dans la douceur de vous-même, dans la douceur de votre parole...
Vous traversez le couloir. Vous vous baissez pour ramasser l’ourson et le tendez à l’enfant avec ces mots, dans votre souffle si doux :
Tu sais, à force de le renvoyer par terre, ton petit ours ne voudra plus revenir.
La petite fille vous regarde de ses grands yeux clairs, soudain inquiète ; puis elle serre sa peluche contre son petit corps.
A chaque gare, je vous espère, je guette votre silhouette. A chaque visage, je vois le vôtre et j’entends ce que vous avez pu ressentir. A chaque arrêt, vous me donner d'entendre bien au-delà !
Prenez soin de vous.
Anne
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