• Comme un mot

     

     

     

    Quelqu’un

    un jour

    m’a demandé

    si je voulais bien parler

    de mon écriture,

    comme une petite fabrique en moi,

    parce qu’elle croyait

    que j’étais poète

     

    Quelle drôle d'idée...


    Qu’aurais-je eu à dire,

    à transmettre ?


    Il n’est pas de poésie

    sinon ce souffle

    qui nous offre d’entendre

    à la fois

    la branche qui s’étire

    la feuille qui tombe

    et l’homme qui se demande

    à chaque bruissement

    qui sent

    la terre

    frémir

     

     

    Ce que vous appelez poésie c'est oser entendre l'infime et s'effacer, oser cueillir le souffle même et surtout sans un mot.


    Ecrire est bien moins utile qu’entendre et beaucoup moins riche que l'émerveillement.

     


    Si j'étais poète, je commencerais par le silence et laisserais mes pas peu à peu s'effacer.

     

     

     

    ©Anne L S

     


  • Commentaires

    18
    Vendredi 9 Novembre 2012 à 19:10

    Si mes mots apportent l'apaisement, Chloé, alors je continuerai d'écrire, de transmettre ce souffle de paix qui se dit sur mon chemin. Merci profondément à toi pour chacun des tiens. Anne

    17
    Vendredi 9 Novembre 2012 à 19:07

    Je ne sais pas s'il s'agit d'un paradoxe, Carole. J'aspire au silence comme à la page blanche, une grande porte ouverte au souffle

    16
    Vendredi 9 Novembre 2012 à 19:02

    C'est dans ce silence que j'entends les mots murmurés par l'arbre, le vent et la brindille. Merci à toi Andrée et douce soirée aussi

    15
    Vendredi 9 Novembre 2012 à 18:59

    Je ne sais pas s'il s'agit d'un don artistique, Jackie. Je sais seulement que ces mots qui me traversent doivent être offerts.

    Belle soirée à toi

    14
    Mardi 6 Novembre 2012 à 17:41

    C'est pourtant de la grande poésie qui s'accompagne d'un cheminement que j'aime beaucoup! Ton blog dégage quelque chose de très particulier que je n'arrive pas bien à définir peut être est ce la paix intérieure, le chemin de la sagesse,  de l'apaisement auquel j'aspire aussi! Mon chemin est encore long et te lire fait du bien alors ne t'efface pas! Chloé

    13
    Dimanche 4 Novembre 2012 à 18:40

    Un texte magnifique . C'est vrai le silence est source de richesse .Mais tes mots si délicats nous permettent d'entendre le souffle. Douce soirée Anne

    12
    Vendredi 2 Novembre 2012 à 14:05

    Va falloir que je relise mes mots, pour me reposer un peu

    Merci à toi, Valdy d'être là !

    11
    Jeudi 1er Novembre 2012 à 19:56

    Oui, la poésie, comme un reposoir

    10
    Mercredi 31 Octobre 2012 à 18:56

    Pourtant, tu es poète que tu le veuilles ou non... C'est ainsi , Les dons artistiques sont indépendants de notre volonté...Ils ne viennent pas de nous...

    Belle soirée Anne

    9
    Mercredi 31 Octobre 2012 à 14:53

    L'essentiel, Quichottine, n'est pas d'être poète mais de transmettre ce qui nous est donné d'entendre... Je crois bien que je fuirai toujours les éclairages artificiels.

    Merci pour tes mots qui me touchent !

    Belle journée à toi

    8
    Mercredi 31 Octobre 2012 à 13:50

    Je te remercie pour tes mots, Pimprenelle et je continuerai de transcrire ce qui m'est donné d'entendre. Je suis sûre que les tout-petits seront ravis de t'écouter. Dès le plus jeune âge, il est essentiel de donner aux enfants d'entendre tout ce qui se murmure autour de nous et le conte y participe margement. Belle journée à toi, Pimprenelle.

    7
    Mardi 30 Octobre 2012 à 21:51

    Paradoxe - et tourment ? - du poète. Il avance sur la corde fragile des mots qui se portent aux limites.

    6
    Mardi 30 Octobre 2012 à 20:44

    Euh ! v'là t'y pas que le maître suit le disciple !

    Entendre, dans cette herbe mouillée...

    5
    Mardi 30 Octobre 2012 à 20:33

    Non pas cde que je ressens mais ce que j'entends de l'être. et de ce qui respire Il n'est jamais question de moi

    4
    Mardi 30 Octobre 2012 à 18:07

    Moi, si j'étais poète, je chanterais en silence en suivant tes pas.

    Un poème chinois se termine ainsi :

    "... si vous voulez savoir ce qu'est la vie des hommes, cherchez à retrouver, quand la mer se retire, la marque des passants sur le sable mouillé."

    Que dire de plus ? Chut...

    3
    Mardi 30 Octobre 2012 à 10:45

    Et pourtant, Anne, je ne doute pas un instant que tu le sois.

     

    Merci pour ce merveilleux poème.

    2
    Lundi 29 Octobre 2012 à 18:35

    tu écris tout de même ce que u ressens

    1
    Lundi 29 Octobre 2012 à 17:12

    Oui mais. Anne si tu n'écrivais pas rien ne transpirerait de ce que tu entends et partage.

    Crois-tu que, dans le monde actuel qui court tout le temps, certains partent à l'aventure de l'oeil et de l'écoute.

    Je vais peut-être aller conter dans une crèche et j'ai tellement envie que les tout petits entendent les mots qui peuvent être ce que tu décris si bien.

    Amitiés.

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