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Comme un mot
Quelqu’un
un jour
m’a demandé
si je voulais bien parler
de mon écriture,
comme une petite fabrique en moi,
parce qu’elle croyait
que j’étais poète
Quelle drôle d'idée...
Qu’aurais-je eu à dire,
à transmettre ?
Il n’est pas de poésie
sinon ce souffle
qui nous offre d’entendre
à la fois
la branche qui s’étire
la feuille qui tombe
et l’homme qui se demande
à chaque bruissement
qui sent
la terre
frémir
Ce que vous appelez poésie c'est oser entendre l'infime et s'effacer, oser cueillir le souffle même et surtout sans un mot.
Ecrire est bien moins utile qu’entendre et beaucoup moins riche que l'émerveillement.
Si j'étais poète, je commencerais par le silence et laisserais mes pas peu à peu s'effacer.
©Anne L S
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Commentaires
Je ne sais pas s'il s'agit d'un paradoxe, Carole. J'aspire au silence comme à la page blanche, une grande porte ouverte au souffle
C'est dans ce silence que j'entends les mots murmurés par l'arbre, le vent et la brindille. Merci à toi Andrée et douce soirée aussi
Je ne sais pas s'il s'agit d'un don artistique, Jackie. Je sais seulement que ces mots qui me traversent doivent être offerts.
Belle soirée à toi
C'est pourtant de la grande poésie qui s'accompagne d'un cheminement que j'aime beaucoup! Ton blog dégage quelque chose de très particulier que je n'arrive pas bien à définir peut être est ce la paix intérieure, le chemin de la sagesse, de l'apaisement auquel j'aspire aussi! Mon chemin est encore long et te lire fait du bien alors ne t'efface pas! Chloé
Un texte magnifique . C'est vrai le silence est source de richesse .Mais tes mots si délicats nous permettent d'entendre le souffle. Douce soirée Anne
Pourtant, tu es poète que tu le veuilles ou non... C'est ainsi , Les dons artistiques sont indépendants de notre volonté...Ils ne viennent pas de nous...
Belle soirée Anne
L'essentiel, Quichottine, n'est pas d'être poète mais de transmettre ce qui nous est donné d'entendre... Je crois bien que je fuirai toujours les éclairages artificiels.
Merci pour tes mots qui me touchent !
Belle journée à toi
Je te remercie pour tes mots, Pimprenelle et je continuerai de transcrire ce qui m'est donné d'entendre. Je suis sûre que les tout-petits seront ravis de t'écouter. Dès le plus jeune âge, il est essentiel de donner aux enfants d'entendre tout ce qui se murmure autour de nous et le conte y participe margement. Belle journée à toi, Pimprenelle.
Paradoxe - et tourment ? - du poète. Il avance sur la corde fragile des mots qui se portent aux limites.
Non pas cde que je ressens mais ce que j'entends de l'être. et de ce qui respire Il n'est jamais question de moi
Moi, si j'étais poète, je chanterais en silence en suivant tes pas.
Un poème chinois se termine ainsi :
"... si vous voulez savoir ce qu'est la vie des hommes, cherchez à retrouver, quand la mer se retire, la marque des passants sur le sable mouillé."
Que dire de plus ? Chut...
Et pourtant, Anne, je ne doute pas un instant que tu le sois.
Merci pour ce merveilleux poème.
Oui mais. Anne si tu n'écrivais pas rien ne transpirerait de ce que tu entends et partage.
Crois-tu que, dans le monde actuel qui court tout le temps, certains partent à l'aventure de l'oeil et de l'écoute.
Je vais peut-être aller conter dans une crèche et j'ai tellement envie que les tout petits entendent les mots qui peuvent être ce que tu décris si bien.
Amitiés.
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Si mes mots apportent l'apaisement, Chloé, alors je continuerai d'écrire, de transmettre ce souffle de paix qui se dit sur mon chemin. Merci profondément à toi pour chacun des tiens. Anne