• Les ailes du jardin

     

    Quelques coups répétés, des petites taches de noir, de blanc et de rouge, fugaces... et le pic épeiche progresse paisiblement le long du chêne dont le feuillage le protège des regards indiscrets.

    Des herbes frôlées, à peine froissées... une grive musicienne, silencieuse, traque des insectes rêveurs.

    Puis une plainte qui se dit, se murmure plutôt, à peine audible, celle d'un oiseau qui reste camouflé...

    Et, comme en écho, le cri rauque du geai.

    Les mésanges batifolent dans les arbres fruitiers, tandis qu'un pigeon roucoule.

    Ici, il faut accepter de ne faire qu'entrapercevoir et tendre infiniment l'oreille ; sentir que l'un s'approche pendant qu'un autre s'éloigne ; puis se laisser bercer par le chant du pinson et, les yeux fermés, l'imaginer.

     

     

    Et dans cette absence de vue, je ne résiste pas à l'envie de poser ici d'autres ailes, beaucoup plus silencieuses et presque moins farouches.

     


     

    A tire-d'aile 1

     

     

     

     

    Anne Le Sonneur

     

     


  • Commentaires

    2
    Vendredi 14 Janvier 2011 à 18:37

    Merci pour ces mots envolés, venus se poser à la source du blog. J'ai aperçu quelques oiseaux bleux, un accroche-de-neige fabuleux. Je reviendrai découvrir votre univers. Anne

    1
    Jeudi 13 Janvier 2011 à 22:05

    Tout un monde qui bruisse, babille, s'affaire.

    Vit et se cache.

    L'atmosphère volubile et agitée,

    mouvante et mystérieuse m'a pénétrée

    et entrainée dans un univers que je connais peu.

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