• Il est dans la coutume de proposer des livres d'actualité qui se prêtent à l'été, quel qu'en soit le genre, de ces livres qui se plient et se déplient au gré de nos mouvements, acceptant largement d'être maltraités. Un peu d'huile solaire, quelques pages cornées, et je vous passe les détails des miettes égarées ici et là, des insectes y ayant abandonné leurs stigmates.

    Les quelques titres qui vont suivre n'aspirent pas forcément au farniente mais portent vers une marche réelle, intérieure. Ils approchent une part de notre humanité et créent en nous le désir d'en prendre soin parce qu'ils sont un délice pour l'esprit et aspirent largement à une relecture.

     

    • Eldorado, de Laurent Gaudé

    Laurent Gaudé est un écrivain qui, à travers chacun de ses livres, puise au coeur de l'homme ses doutes, ses souffrances, ses révoltes. Qu'il s'agisse d'un roi, de paysans, d'un clandestin, tous semblent là, debout devant nos yeux, affrontant la vie le temps d'une lecture qu'il est difficile d'interrompre.

    S'il peut paraître facile de mener une vie ordinaire, bien réglée, s'en allant paisiblement vers une retraite assurée, un regard, un mot, un silence même peuvent parfois tout faire basculer. C'est ce bouleversement là que nous raconte Laurent Gaudé à travers Eldorado, celui d'un homme qui ose tout remettre en question pour partir jusqu'aux confins de notre humanité.

     

     

    • Les Autres, d'Alice Ferney   

    Ce roman est un triptyque, un jeu de regard qui pénètre chaque personnage. A l'origine, rien d'extraordinaire, juste une réunion de famille lors d'un anniversaire, juste un jeu de rôle offert à l'occasion. Seulement à chaque page peu à peu les personnages se dévoilent, avec leurs questionnements, cette grande part du non-dit, du sous-entendu qui ne sous-entend rien si on ne l'entend pas. Chacun se dévoile au fil des pages, tantôt par le dialogue, tantôt par l'introversion, parce qu'Alice Ferney nous fait découvrir ses personnages dans un triple regard. Osez le lire et aller jusqu'au bout, ce livre ne se contente pas de dévoiler des êtres de plume, il est un miroir qui nous donne d'oser nous regarder mais aussi de poser nos yeux sur ceux qui nous sont proches, des yeux plus tolérants, un regard ouvert .

     

    • Les Déferlantes, de Claudie Gallay

    Voilà un roman dont il est difficile de parler ; parce qu'il y est question de création, de mort, d'une forme de résurrection, de vent qui souffle sur la côte, de coeurs qui vivent, qui saignent et qui résistent à toute tentation. Parce que c'est un roman qu'il faut oser lire !

     

    • Le Cercle du Petit Ciel, de Ya Ding

    Ce récit est le dernier que je viens de lire. Pour nous, européens, il peut paraître déstabilisant parce qu'il est d'une autre culture et pourtant ! Il parle à chaque être humain quelle que soit sa foi ou son absence de foi. Il est une longue marche paisible au plus profond de soi. Je n'ai pas envie de dévoiler ce que dirait une quatrième de couverture, n'importe quel site Internet vous le dira. Simplement, ce livre nous porte d'où que nous venions.

     

     

    Et comme l'été n'est pas uniquement synonyme de romans, pour ceux qui aiment ces chemins sur lesquels se croisent philosophie, religion, réflexion sur notre condition humaine, ils seront ravis, je n'en doute pas, de découvrir ou redécouvrir les œuvres  de Frédéric Lenoir dont le très beau livre : Socrate, Jésus, Bouddha, pour ne citer que celui-là.

    Très belles lectures...

     

     

     

    Ciel Picard sur le sable 1

     

     

    Anne Le Sonneur


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  • Il est dans la coutume de proposer des livres d'actualité qui se prêtent à l'été, quel qu'en soit le genre, de ces livres qui se plient et se déplient au gré de nos mouvements, acceptant largement d'être maltraités. Un peu d'huile solaire, quelques pages cornées, et je vous passe les détails des miettes égarées ici et là, des insectes y ayant abandonné leurs stigmates.

    Les quelques titres qui vont suivre n'aspirent pas forcément au farniente mais portent vers une marche réelle, intérieure. Ils approchent une part de notre humanité et créent en nous le désir d'en prendre soin parce qu'ils sont un délice pour l'esprit et aspirent largement à une relecture.

     

    • Eldorado, de Laurent Gaudé

    Laurent Gaudé est un écrivain qui, à travers chacun de ses livres, puise au coeur de l'homme ses doutes, ses souffrances, ses révoltes. Qu'il s'agisse d'un roi, de paysans, d'un clandestin, tous semblent là, debout devant nos yeux, affrontant la vie le temps d'une lecture qu'il est difficile d'interrompre.

    S'il peut paraître facile de mener une vie ordinaire, bien réglée, s'en allant paisiblement vers une retraite assurée, un regard, un mot, un silence même peuvent parfois tout faire basculer. C'est ce bouleversement là que nous raconte Laurent Gaudé à travers Eldorado, celui d'un homme qui ose tout remettre en question pour partir jusqu'aux confins de notre humanité.

     

     

    • Les Autres, d'Alice Ferney   

    Ce roman est un triptyque, un jeu de regard qui pénètre chaque personnage. A l'origine, rien d'extraordinaire, juste une réunion de famille lors d'un anniversaire, juste un jeu de rôle offert à l'occasion. Seulement à chaque page peu à peu les personnages se dévoilent, avec leurs questionnements, cette grande part du non-dit, du sous-entendu qui ne sous-entend rien si on ne l'entend pas. Chacun se dévoile au fil des pages, tantôt par le dialogue, tantôt par l'introversion, parce qu'Alice Ferney nous fait découvrir ses personnages dans un triple regard. Osez le lire et aller jusqu'au bout, ce livre ne se contente pas de dévoiler des êtres de plume, il est un miroir qui nous donne d'oser nous regarder mais aussi de poser nos yeux sur ceux qui nous sont proches, des yeux plus tolérants, un regard ouvert .

     

    • Les Déferlantes, de Claudie Gallay

    Voilà un roman dont il est difficile de parler ; parce qu'il y est question de création, de mort, d'une forme de résurrection, de vent qui souffle sur la côte, de coeurs qui vivent, qui saignent et qui résistent à toute tentation. Parce que c'est un roman qu'il faut oser lire !

     

    • Le Cercle du Petit Ciel, de Ya Ding

    Ce récit est le dernier que je viens de lire. Pour nous, européens, il peut paraître déstabilisant parce qu'il est d'une autre culture et pourtant ! Il parle à chaque être humain quelle que soit sa foi ou son absence de foi. Il est une longue marche paisible au plus profond de soi. Je n'ai pas envie de dévoiler ce que dirait une quatrième de couverture, n'importe quel site Internet vous le dira. Simplement, ce livre nous porte d'où que nous venions.

     

     

    Et comme l'été n'est pas uniquement synonyme de romans, pour ceux qui aiment ces chemins sur lesquels se croisent philosophie, religion, réflexion sur notre condition humaine, ils seront ravis, je n'en doute pas, de découvrir ou redécouvrir les œuvres  de Frédéric Lenoir dont le très beau livre : Socrate, Jésus, Bouddha, pour ne citer que celui-là.

    Très belles lectures...

     

     

     

    Ciel Picard sur le sable 1

     

     

    Anne Le Sonneur


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  • Donc, le temps de la jachère est révolu. La nature s’éveille et le champ accueille les graines récoltées ici et là, au gré de mes pérégrinations, mélange de regard et de plume, de coups de cœur aussi. Je n’ai pas pris soin de séparer le grain de l’ivraie. Tout pousse et poussera en son temps. Votre regard saura faire de lui-même le tri.

    Je n’ai créé ce blog que dans un grand souffle de vie et de partage, parce que ma respiration n’est que douceur des yeux posés sur l’essentiel, caresse d’une main effleurant la plume qui voudrait au moins murmurer un soupçon de notre existence.

    Je n’ai pas la prétention d’apporter quelque chose de révolutionnaire. Je n’ai pas grandi au cœur de ces tempêtes qui dévastent tout ou renouvellent tout, même si des tempêtes, chacun d’entre nous en a connues. Les miennes furent intérieures, personnelles mais elles ont su sculpter la plume.

    Simplement, j’ose enfin capituler devant la persistance des mots et des images qui m’ont submergée et frappent encore à la porte. Trop longtemps enfermés au fin fond d’un carton, de crainte qu’ils aient un sens, je les laisse aujourd’hui respirer et poursuivre leur chemin car ils réclament à tue-tête de paraître avant que d’être essoufflés.

    Curieusement, ces mots semblent ne pas avoir pris une ride ni avoir été effleurés par un grain de poussière. J’écris cela aisément et sans prétention. Qui s’est frotté à l’écriture sait que les mots nous dépassent, que des phrases, des personnages naissent sous nos yeux et d’autorité s’imposent. J’ai cru souvent manipuler, triturer, bousculer, parfois même torturer les phrases pour qu’elles murmurent ou crient l’essentiel. Et, finalement je me suis laissée mener par elles.

    Aussi, je vous invite, à votre tour, à suivre ces mots, guidés parfois par quelques photographies, récits d’autrefois, poèmes d’aujourd’hui, petites pauses presque réflexives ou méditatives.

     

     

    Fragilité des brins

                    Oser croire que tout peut refleurir, jusque dans la plus humble fragilité. 

     

     

    Anne Le Sonneur


    6 commentaires
  • Donc, le temps de la jachère est révolu. La nature s’éveille et le champ accueille les graines récoltées ici et là, au gré de mes pérégrinations, mélange de regard et de plume, de coups de cœur aussi. Je n’ai pas pris soin de séparer le grain de l’ivraie. Tout pousse et poussera en son temps. Votre regard saura faire de lui-même le tri.

    Je n’ai créé ce blog que dans un grand souffle de vie et de partage, parce que ma respiration n’est que douceur des yeux posés sur l’essentiel, caresse d’une main effleurant la plume qui voudrait au moins murmurer un soupçon de notre existence.

    Je n’ai pas la prétention d’apporter quelque chose de révolutionnaire. Je n’ai pas grandi au cœur de ces tempêtes qui dévastent tout ou renouvellent tout, même si des tempêtes, chacun d’entre nous en a connues. Les miennes furent intérieures, personnelles mais elles ont su sculpter la plume.

    Simplement, j’ose enfin capituler devant la persistance des mots et des images qui m’ont submergée et frappent encore à la porte. Trop longtemps enfermés au fin fond d’un carton, de crainte qu’ils aient un sens, je les laisse aujourd’hui respirer et poursuivre leur chemin car ils réclament à tue-tête de paraître avant que d’être essoufflés.

    Curieusement, ces mots semblent ne pas avoir pris une ride ni avoir été effleurés par un grain de poussière. J’écris cela aisément et sans prétention. Qui s’est frotté à l’écriture sait que les mots nous dépassent, que des phrases, des personnages naissent sous nos yeux et d’autorité s’imposent. J’ai cru souvent manipuler, triturer, bousculer, parfois même torturer les phrases pour qu’elles murmurent ou crient l’essentiel. Et, finalement je me suis laissée mener par elles.

    Aussi, je vous invite, à votre tour, à suivre ces mots, guidés parfois par quelques photographies, récits d’autrefois, poèmes d’aujourd’hui, petites pauses presque réflexives ou méditatives.

     

     

    Fragilité des brins

                    Oser croire que tout peut refleurir, jusque dans la plus humble fragilité. 

     

     

    Anne Le Sonneur


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