• La Vérité ne se détient pas, ne se possède pas. Nous n’en apercevons que quelques fins éclats au cœur de nos ténèbres et de nos joies.

    Plus nous pénétrons sur ce chemin, plus nous accueillons ces petits éclats, plus tout semble relever de l’expérience, de nos rencontres et non du savoir, du ressenti bien plus que de la pensée. Et celle-ci tente d'éclore mais les mots sont bien insuffisants pour frôler cette Vérité, notre humanité.

     

     

    09 Dunes bretonnes

     

    La Vérité est dans ce qui ou ceux qui nous approchent, en chaque instant, ce vers quoi, ceux vers qui nous allons. Mes éclats de Vérité sont ces trésors de vous-mêmes que vous m'offrez.  

     

    Anne Le Sonneur


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  • Il est des instants où l’on voudrait pouvoir crier, prier et remercier à la fois.

    L’une revient de l’hôpital guérie ; l’autre y dort encore dans l’incertitude de la vie. Et tous deux n’ont pas six ans !

    Je ne parlerai pas ici de la souffrance, qu’il s’agisse de l’enfant, qu’il s’agisse des parents. Face à la souffrance humaine, il n’est qu’une seule réaction : l’incompréhension ; qu’un seul discours possible : le silence. Et lorsqu’il s’agit d’un enfant, cette incompréhension devient encore plus grande, ce silence encore plus profond.

    Mais il y a une phrase de Laurent Gaudé qui résonne particulièrement en ce moment :

    « Pourquoi est-ce que le cœur de l’homme ne peut accueillir en son sein deux sentiments contradictoires et les laisser vivre ensemble ? » (la joie et la douleur dont parle l'un des personnages)*

    Deux visages s’imposent : une petite fille qui sourit et un petit garçon que tout dépasse et qui espère, malgré tout. Trois regards : celui de la joie, celui de l’attente, parfois baigné de larmes, et celui que nous posons, lorsque nous osons nous approcher.

    Il est une réponse à Laurent Gaudé qui ne plaira peut-être pas forcément à tout le monde parce que mal comprise dans notre éducation, notre civilisation et encore moins dans notre siècle qui nous tourne vers nous-mêmes et notre propre bonheur : l’oubli. Non pas l’oubli de celui qui souffre au profit de celui qui est dans la joie. Non pas le refus de la joie parce qu'un autre souffre mais l’oubli de soi-même ou, plus exactement, l’effacement de soi-même.

    Comment accueillir ces deux sentiments contradictoires ? Peut-être par cette voie-là : s’effacer, essayer de faire taire ses entrailles quand celui qui s’approche est guéri et se réjouir avec lui, même si autre chose se dit en nous. Désirer transmettre cette force que donne la joie reçue à celui qui est malade. Et le faire à chaque fois non pour se protéger de ses propres sentiments mais dans l’accueil de ce que chacun vit. C’est peut-être finalement d’une certaine manière réenfanter ; laisser la vie se dire à celui qui est malade et se réjouir avec celui qui est guéri.

     

      Ciel picard sur le sable 2

     

     

     

     

     

     Parvenir à fondre ces sentiments comme le ciel et le sable se mêlent, dans cette très grande douceur de l'horizon.

     

     

    Anne Le Sonneur

     

     

     

    * Laurent Gaudé, Dans la nuit Mozambique, Actes Sud 2007.


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  • Il est des instants où l’on voudrait pouvoir crier, prier et remercier à la fois.

    L’une revient de l’hôpital guérie ; l’autre y dort encore dans l’incertitude de la vie. Et tous deux n’ont pas six ans !

    Je ne parlerai pas ici de la souffrance, qu’il s’agisse de l’enfant, qu’il s’agisse des parents. Face à la souffrance humaine, il n’est qu’une seule réaction : l’incompréhension ; qu’un seul discours possible : le silence. Et lorsqu’il s’agit d’un enfant, cette incompréhension devient encore plus grande, ce silence encore plus profond.

    Mais il y a une phrase de Laurent Gaudé qui résonne particulièrement en ce moment :

    « Pourquoi est-ce que le cœur de l’homme ne peut accueillir en son sein deux sentiments contradictoires et les laisser vivre ensemble ? » (la joie et la douleur dont parle l'un des personnages)*

    Deux visages s’imposent : une petite fille qui sourit et un petit garçon que tout dépasse et qui espère, malgré tout. Trois regards : celui de la joie, celui de l’attente, parfois baigné de larmes, et celui que nous posons, lorsque nous osons nous approcher.

    Il est une réponse à Laurent Gaudé qui ne plaira peut-être pas forcément à tout le monde parce que mal comprise dans notre éducation, notre civilisation et encore moins dans notre siècle qui nous tourne vers nous-mêmes et notre propre bonheur : l’oubli. Non pas l’oubli de celui qui souffre au profit de celui qui est dans la joie. Non pas le refus de la joie parce qu'un autre souffre mais l’oubli de soi-même ou, plus exactement, l’effacement de soi-même.

    Comment accueillir ces deux sentiments contradictoires ? Peut-être par cette voie-là : s’effacer, essayer de faire taire ses entrailles quand celui qui s’approche est guéri et se réjouir avec lui, même si autre chose se dit en nous. Désirer transmettre cette force que donne la joie reçue à celui qui est malade. Et le faire à chaque fois non pour se protéger de ses propres sentiments mais dans l’accueil de ce que chacun vit. C’est peut-être finalement d’une certaine manière réenfanter ; laisser la vie se dire à celui qui est malade et se réjouir avec celui qui est guéri.

     

      Ciel picard sur le sable 2

     

     

     

     

     

     Parvenir à fondre ces sentiments comme le ciel et le sable se mêlent, dans cette très grande douceur de l'horizon.

     

     

    Anne Le Sonneur

     

     

     

    * Laurent Gaudé, Dans la nuit Mozambique, Actes Sud 2007.


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  • Il est des temps de silence si profonds qu'aucun mot n'ose les approcher. Comme un grand vide qui pourrait nous effrayer. Et pourtant, dans ces silences-là, quelque chose se dit, d'une infinie douceur, une bouleversante onde de paix.

     

     

     

     

    Arbre-en-fruits-2.JPG

     

     

     

     

    Anne Le Sonneur


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  • Il est des temps de silence si profonds qu'aucun mot n'ose les approcher. Comme un grand vide qui pourrait nous effrayer. Et pourtant, dans ces silences-là, quelque chose se dit, d'une infinie douceur, une bouleversante onde de paix.

     

     

     

     

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    Anne Le Sonneur


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