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Mes yeux se sont posés
sur ce miroir
qui tentait de m’offrir
ce visage
d’autrefois
qui voulait
m’y
ancrer
figer mon regard
dans cet instant
présent
de toile d’araignée
comme un cocon
qui ne s’élançait pas
Je l’ai pris
je l’ai pris
ce miroir
et l’ai
lancé
dans le ventre
de la mer
j’ai laissé mon image
jouer avec
l’écume
Depuis
je marche
enfin
libre
dans la brume
et
ces
murmures
©Anne L S
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Mes yeux se sont posés
sur ce miroir
qui tentait de m’offrir
ce visage
d’autrefois
qui voulait
m’y
ancrer
figer mon regard
dans cet instant
présent
de toile d’araignée
comme un cocon
qui ne s’élançait pas
Je l’ai pris
je l’ai pris
ce miroir
et l’ai
lancé
dans le ventre
de la mer
j’ai laissé mon image
jouer avec
l’écume
Depuis
je marche
enfin
libre
dans la brume
et
ces
murmures
©Anne L S
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Pour ton jeudi , Enriqueta, quelques mots déposés là. Et la suite ici
comme le premier, ces mots sont pour toi
Dans mon souffle
par ta sève
dans mon silence
par tes mots
par tes branches
qui me portent
dans un élan
vers
tes racines
par ce silence
de nous deux
portés
vers
l'essentiel
par ce souffle
©Anne L S
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Pour ton jeudi , Enriqueta, quelques mots déposés là. Et la suite ici
comme le premier, ces mots sont pour toi
Dans mon souffle
par ta sève
dans mon silence
par tes mots
par tes branches
qui me portent
dans un élan
vers
tes racines
par ce silence
de nous deux
portés
vers
l'essentiel
par ce souffle
©Anne L S
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Quelqu’un
un jour
m’a demandé
si je voulais bien parler
de mon écriture,
comme une petite fabrique en moi,
parce qu’elle croyait
que j’étais poète
Quelle drôle d'idée...
Qu’aurais-je eu à dire,
à transmettre ?
Il n’est pas de poésie
sinon ce souffle
qui nous offre d’entendre
à la fois
la branche qui s’étire
la feuille qui tombe
et l’homme qui se demande
à chaque bruissement
qui sent
la terre
frémir
Ce que vous appelez poésie c'est oser entendre l'infime et s'effacer, oser cueillir le souffle même et surtout sans un mot.
Ecrire est bien moins utile qu’entendre et beaucoup moins riche que l'émerveillement.
Si j'étais poète, je commencerais par le silence et laisserais mes pas peu à peu s'effacer.
©Anne L S
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